Jojo et la couleur des odeurs
L'histoire
Ce matin-là, Jojo dormait.
Enfin, presque.
Il entendait le flic-flac des roues des voitures…
Il comprit que, ce jour-là, il pleuvait sur la ville.
Aux bruits du matin, il sut qu'il était en retard.
Mais à l'odeur du pain grillé, il apprit que le petit-déjeuner était prêt et se réveilla pour de bon.
Sur le chemin de l'école, Jojo était pensif.
Les odeurs et les bruits ont une couleur.
Même si je ferme les yeux, je sais où je suis.
Devant la boucherie, ça sent le poulet rôti.
Devant la boulangerie, il y a cette bonne odeur de pain chaud.
Je dois donc être au coin de la rue des Lilas. Je tourne à droite, l'école est au bout.
Enfin, presque.
Il entendait le flic-flac des roues des voitures…
Il comprit que, ce jour-là, il pleuvait sur la ville.
Aux bruits du matin, il sut qu'il était en retard.
Mais à l'odeur du pain grillé, il apprit que le petit-déjeuner était prêt et se réveilla pour de bon.
Sur le chemin de l'école, Jojo était pensif.
Les odeurs et les bruits ont une couleur.
Même si je ferme les yeux, je sais où je suis.
Devant la boucherie, ça sent le poulet rôti.
Devant la boulangerie, il y a cette bonne odeur de pain chaud.
Je dois donc être au coin de la rue des Lilas. Je tourne à droite, l'école est au bout.
Ah ! Voici les grilles de l'école !
Qui a pu se parfumer ainsi ? Lætitia ? Élodie ?
Par contre, Albert ne s'est pas lavé !
Ça va, les gars ? Je m'amuse à deviner où je suis sans regarder !
Toi, tu es Thomas, je te reconnais à ta coupe de cheveux !
« Eh ! »
Ce n'est pas drôle ! Rendez-moi mon cartable ! Je vais le dire à la maîtresse !
À vue de nez, là, c'est les cabinets…
Deux portes plus loin, c'est la salle des maîtres.
« Maîtresse ! Ils m'ont piqué mon cartable ! »
Je me suis trompé… C'est le bureau du directeur. La maîtresse doit être déjà en classe, à cette heure.
Ah zut ! Ça, c'est Élodie qui a laissé traîner sa corde à sauter…
Tiens… qu'est-ce qu'elle a mis au bout de sa corde ?
Sacrée Elodie ! Un pistolet à eau !
Qui a pu se parfumer ainsi ? Lætitia ? Élodie ?
Par contre, Albert ne s'est pas lavé !
Ça va, les gars ? Je m'amuse à deviner où je suis sans regarder !
Toi, tu es Thomas, je te reconnais à ta coupe de cheveux !
« Eh ! »
Ce n'est pas drôle ! Rendez-moi mon cartable ! Je vais le dire à la maîtresse !
À vue de nez, là, c'est les cabinets…
Deux portes plus loin, c'est la salle des maîtres.
« Maîtresse ! Ils m'ont piqué mon cartable ! »
Je me suis trompé… C'est le bureau du directeur. La maîtresse doit être déjà en classe, à cette heure.
Ah zut ! Ça, c'est Élodie qui a laissé traîner sa corde à sauter…
Tiens… qu'est-ce qu'elle a mis au bout de sa corde ?
Sacrée Elodie ! Un pistolet à eau !
Vite, allons en classe, je dois être en retard.
« Excusez-moi, Maîtresse, je suis un peu en retard parce que… »
Pas de réponse ? Tant pis. J'ouvre les yeux !
Un retard de plusieurs milliers d'années ! J'ai dû me tromper quelque part !
C'est vrai que le temps qui passe, ça ne fait pas de bruit, ça n'a pas d'odeur !
« Pssst ! »
« Vous pouvez m'aider à traverser ? »
« Volontiers, Monsieur. »
« Excusez-moi, Maîtresse, je suis un peu en retard parce que… »
Pas de réponse ? Tant pis. J'ouvre les yeux !
Un retard de plusieurs milliers d'années ! J'ai dû me tromper quelque part !
C'est vrai que le temps qui passe, ça ne fait pas de bruit, ça n'a pas d'odeur !
« Pssst ! »
« Vous pouvez m'aider à traverser ? »
« Volontiers, Monsieur. »
Bruno Heitz, Jojo et la couleur des odeurs, Circonflexe
Découvrir
1.
Résumé de l'histoire
Résumé de l'histoire
Jojo a du mal à se lever ce matin. En écoutant les bruits de la maison, il sait à peu près ce qu'il se passe autour de lui. De même, à la bonne odeur de pain, il sait que le petit déjeuner est prêt. « Les odeurs ont donc une couleur », pense Jojo. Cela signifie qu'elles ont un sens, une signification. Jojo décide alors de passer la journée en se guidant seulement avec les odeurs.
À la première confusion, les erreurs s'enchaînent. Et quand Jojo croit être arrivé à l'école, il se trouve en fait au jardin des plantes ! Heureusement, les situations dangereuses sont évitées de justesse et tout se termine bien.
À la première confusion, les erreurs s'enchaînent. Et quand Jojo croit être arrivé à l'école, il se trouve en fait au jardin des plantes ! Heureusement, les situations dangereuses sont évitées de justesse et tout se termine bien.
2.
La morale de l'histoire
La morale de l'histoire
Cette aventure de Jojo montre qu'il n'est pas facile de se repérer uniquement à l'aide d'un sens. On peut alors facilement se tromper dans ses conclusions, ce qui risque d'entraîner des situations drôles mais parfois dangereuses.
Cependant, Jojo se rend compte ainsi que d'être privé d'un sens ne facilite pas la vie, c'est pourquoi il n'hésite pas, à la fin de l'histoire, à aider l'aveugle qui doit traverser.
Cependant, Jojo se rend compte ainsi que d'être privé d'un sens ne facilite pas la vie, c'est pourquoi il n'hésite pas, à la fin de l'histoire, à aider l'aveugle qui doit traverser.
3.
Jojo
Jojo
Jojo est un éternel optimiste : il n'imagine pas une seule seconde qu'il puisse se tromper dans ses conclusions. Il sent une bonne odeur de pain : c'est forcément qu'il passe devant une boulangerie. Il déborde également d'imagination, puisqu'il arrive à associer chaque odeur caractéristique à une personne ou une situation. Les cris des singes ? Les rugissements du lion ? Peu importe, seules les odeurs sont importantes. Et pourtant, c'est devant le silence de la maîtresse qu'il décide enfin d'ouvrir les yeux !
4.
Découverte : les sens
Découverte : les sens
Ce texte est un peu spécial : Jojo y parle à la première personne. Et c'est normal puisqu'il parle de ses propres sensations, de ses réactions.
Nous sommes dotés de 5 sens : l'odorat, l'ouïe, la vue, le toucher, le goût. Chaque sens est associé à un organe précis : le nez, l'oreille, l'œil, la peau, la langue. L'ensemble de ces sens nous permet de capter notre environnement et de réagir à ce qu'il se passe autour de nous.
Les sens sont indispensables à la vie de tous les jours, et d'en être privé peut être handicapant. Ils nous préviennent d'un danger mais nous permettent également d'apprécier ce qui nous entoure. Ainsi, par exemple, une sensation de très forte chaleur sur la peau nous indique que nous sommes en train de nous brûler. Par contre, quoi de plus agréable que la caresse du soleil sur cette même peau ?
Certains sens sont encore plus performants quand ils travaillent ensemble : as-tu remarqué que quand tu es enrhumé, le goût des aliments te paraît fade. C'est parce que les sens du goût et de l'odorat vont ensemble.
Chez les animaux, la plupart du temps, un sens est plus développé que les autres : c'est le cas de la vue pour les chats, de l'odorat pour les chiens…
Nous sommes dotés de 5 sens : l'odorat, l'ouïe, la vue, le toucher, le goût. Chaque sens est associé à un organe précis : le nez, l'oreille, l'œil, la peau, la langue. L'ensemble de ces sens nous permet de capter notre environnement et de réagir à ce qu'il se passe autour de nous.
Les sens sont indispensables à la vie de tous les jours, et d'en être privé peut être handicapant. Ils nous préviennent d'un danger mais nous permettent également d'apprécier ce qui nous entoure. Ainsi, par exemple, une sensation de très forte chaleur sur la peau nous indique que nous sommes en train de nous brûler. Par contre, quoi de plus agréable que la caresse du soleil sur cette même peau ?
Certains sens sont encore plus performants quand ils travaillent ensemble : as-tu remarqué que quand tu es enrhumé, le goût des aliments te paraît fade. C'est parce que les sens du goût et de l'odorat vont ensemble.
Chez les animaux, la plupart du temps, un sens est plus développé que les autres : c'est le cas de la vue pour les chats, de l'odorat pour les chiens…
Le jeu
Écouter l'histoire
Ce matin-là, Jojo dormait.
Enfin, presque.
Il entendait le flic-flac des roues des voitures…
Il comprit que, ce jour-là, il pleuvait sur la ville.
Aux bruits du matin, il sut qu'il était en retard.
Mais à l'odeur du pain grillé, il apprit que le petit-déjeuner était prêt et se réveilla pour de bon.
Sur le chemin de l'école, Jojo était pensif.
Les odeurs et les bruits ont une couleur.
Même si je ferme les yeux, je sais où je suis.
Devant la boucherie, ça sent le poulet rôti.
Devant la boulangerie, il y a cette bonne odeur de pain chaud.
Je dois donc être au coin de la rue des Lilas. Je tourne à droite, l'école est au bout.
Enfin, presque.
Il entendait le flic-flac des roues des voitures…
Il comprit que, ce jour-là, il pleuvait sur la ville.
Aux bruits du matin, il sut qu'il était en retard.
Mais à l'odeur du pain grillé, il apprit que le petit-déjeuner était prêt et se réveilla pour de bon.
Sur le chemin de l'école, Jojo était pensif.
Les odeurs et les bruits ont une couleur.
Même si je ferme les yeux, je sais où je suis.
Devant la boucherie, ça sent le poulet rôti.
Devant la boulangerie, il y a cette bonne odeur de pain chaud.
Je dois donc être au coin de la rue des Lilas. Je tourne à droite, l'école est au bout.
Ah ! Voici les grilles de l'école !
Qui a pu se parfumer ainsi ? Lætitia ? Élodie ?
Par contre, Albert ne s'est pas lavé !
Ça va, les gars ? Je m'amuse à deviner où je suis sans regarder !
Toi, tu es Thomas, je te reconnais à ta coupe de cheveux !
« Eh ! »
Ce n'est pas drôle ! Rendez-moi mon cartable ! Je vais le dire à la maîtresse !
À vue de nez, là, c'est les cabinets…
Deux portes plus loin, c'est la salle des maîtres.
« Maîtresse ! Ils m'ont piqué mon cartable ! »
Je me suis trompé… C'est le bureau du directeur. La maîtresse doit être déjà en classe, à cette heure.
Ah zut ! Ça, c'est Élodie qui a laissé traîner sa corde à sauter…
Tiens… qu'est-ce qu'elle a mis au bout de sa corde ?
Sacrée Elodie ! Un pistolet à eau !
Qui a pu se parfumer ainsi ? Lætitia ? Élodie ?
Par contre, Albert ne s'est pas lavé !
Ça va, les gars ? Je m'amuse à deviner où je suis sans regarder !
Toi, tu es Thomas, je te reconnais à ta coupe de cheveux !
« Eh ! »
Ce n'est pas drôle ! Rendez-moi mon cartable ! Je vais le dire à la maîtresse !
À vue de nez, là, c'est les cabinets…
Deux portes plus loin, c'est la salle des maîtres.
« Maîtresse ! Ils m'ont piqué mon cartable ! »
Je me suis trompé… C'est le bureau du directeur. La maîtresse doit être déjà en classe, à cette heure.
Ah zut ! Ça, c'est Élodie qui a laissé traîner sa corde à sauter…
Tiens… qu'est-ce qu'elle a mis au bout de sa corde ?
Sacrée Elodie ! Un pistolet à eau !
Vite, allons en classe, je dois être en retard.
« Excusez-moi, Maîtresse, je suis un peu en retard parce que… »
Pas de réponse ? Tant pis. J'ouvre les yeux !
Un retard de plusieurs milliers d'années ! J'ai dû me tromper quelque part !
C'est vrai que le temps qui passe, ça ne fait pas de bruit, ça n'a pas d'odeur !
« Pssst ! »
« Vous pouvez m'aider à traverser ? »
« Volontiers, Monsieur. »
« Excusez-moi, Maîtresse, je suis un peu en retard parce que… »
Pas de réponse ? Tant pis. J'ouvre les yeux !
Un retard de plusieurs milliers d'années ! J'ai dû me tromper quelque part !
C'est vrai que le temps qui passe, ça ne fait pas de bruit, ça n'a pas d'odeur !
« Pssst ! »
« Vous pouvez m'aider à traverser ? »
« Volontiers, Monsieur. »
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Ce matin-là, Jojo dormait.
Enfin, presque.
Il entendait le flic-flac des roues des voitures…
Il comprit que, ce jour-là, il pleuvait sur la ville.
Aux bruits du matin,
il sut qu'il était en retard.
Mais à l'odeur du pain grillé,
il apprit que le petit-déjeuner était prêt
et se réveilla pour de bon.
Sur le chemin de l'école, Jojo était pensif.
Les odeurs et les bruits ont une couleur.
Même si je ferme les yeux, je sais où je suis.
Devant la boucherie, ça sent le poulet rôti.
Devant la boulangerie,
il y a cette bonne odeur de pain chaud.
Je dois donc être au coin de la rue des Lilas.
Je tourne à droite, l'école est au bout.
Ah ! Voici les grilles de l'école !
Qui a pu se parfumer ainsi ?
Lætitia ? Élodie ?
Par contre, Albert ne s'est pas lavé !
Ça va, les gars ?
Je m'amuse à deviner où je suis sans regarder !
Toi, tu es Thomas,
je te reconnais à ta coupe de cheveux !
« Eh ! »
Ce n'est pas drôle !
Rendez-moi mon cartable !
Je vais le dire à la maîtresse !
Heu…à vue de nez, là, c'est les cabinets…
Deux portes plus loin,
c'est la salle des maîtres.
« Maîtresse !
Ils m'ont piqué mon cartable ! »
Je me suis trompé… C'est le bureau du directeur.
La maîtresse doit être déjà en classe, à cette heure.
Ah zut !
Ça, c'est Élodie qui a laissé traîner sa corde à sauter…
Tiens…
qu'est-ce qu'elle a mis au bout de sa corde ?
Sacrée Elodie !
Un pistolet à eau !
Vite, allons en classe, je dois être en retard.
« Excusez-moi, Maîtresse, je suis un peu en retard parce que… »
Pas de réponse ?
Tant pis. J'ouvre les yeux !
Un retard de plusieurs milliers d'années !
J'ai dû me tromper quelque part !
C'est vrai que le temps qui passe, ça ne fait pas de bruit,
ça n'a pas d'odeur ! « Pssst ! »
« Vous pouvez m'aider à traverser ? »
« Volontiers, Monsieur. »
FIN !
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