Les ides de mars (15 mars 44)
Certains compagnons de César, ayant eu vent de la conspiration, lui conseillent de ne pas se rendre à la réunion du Sénat, comme prévu, le jour des ides. L'un d'entre eux, le matin même, lui remet un message qui dénonce tous les détails de la conjuration. Mais le dictateur n'a plus le temps de le lire et il entre dans la salle où les sénateurs sont déjà présents.
Sans attendre, les conjurés, qui portent des poignards dissimulés sous leurs vêtements, entourent César. L'un d'entre eux donne le signal prévu : ils se précipitent alors sur lui pour le frapper de leurs armes. Le dictateur essaie de se défendre, mais il est seul. En effet, quelqu'un s'est arrangé pour retenir Antoine, son plus fidèle adjoint, hors de la salle de réunion. Effrayés, paniqués même, les partisans du dictateur et les sénateurs qui n'étaient au courant de rien, s'enfuient dans la confusion la plus totale. Les conspirateurs peuvent, sans risque, achever leur victime.
César, voyant que Brutus s'avance, lui aussi, pour le poignarder, a juste le temps de prononcer ces quelques mots, qui restent bien mystérieux : « Toi aussi, mon fils ». Est-il seulement déçu et horrifié de voir que celui qu'il a considéré comme son fils participe au meurtre, ou prononce-t-il une malédiction contre Brutus en souhaitant qu'il connaisse, lui aussi, le même destin ?
Perdant tout espoir, César se voile le visage avec son vêtement, pour ne pas finir défiguré. Il tombe, percé de vingt-trois coups de poignard. Les conjurés sortent du bâtiment en proclamant que le tyran est mort et qu'ils ont enfin rétabli la liberté.