Le Chêne et le Roseau
L'histoire
Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du Soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphir.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
— Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts.
Jean de La Fontaine, Les fables de La Fontaine, ill. Thomas Tessier
Découvrir
1.
Le chêne
Le chêne
Le chêne, qui est un arbre très répandu, a depuis longtemps suscité l'admiration des hommes par sa taille imposante et sa beauté. Il en existe plusieurs centaines d'espèces (environ 400). En Europe, l'espèce la plus commune est le chêne rouvre. Il apprécie les sols secs et doit son nom à la dureté de son bois, (robur, en latin, qui a donné rouvre, signifie « chêne très dur »).
Une fois que l'arbe est coupé, on peut, grâce au nombre de cercles qu'il y a sur le tronc, savoir quel âge il avait. Les grands chênes peuvent battre des records de longévité et vivre près de 800 ans.
Au printemps, les fleurs mâles (chatons jaunes) et les fleurs femelles (de couleur verte) ne sont guère visibles. Ces dernières donneront naissance aux glands, mûrs en automne. Un chêne peut donner jusqu'à 50 000 glands par an, mais en général, seuls les chêne de plus de cinquante ans en produisent.
Dans les régions méditerranéennes poussent des chênes assez différents de ceux qu'on trouve dans les régions plus humides : le chêne kermès et le chêne liège. Le premier est un petit chêne épineux qui doit son nom aux cochenilles qui le parasitent. Ces insectes étaient autrefois récoltés pour la couleur rouge qu'elles produisent et qui était utilisée pour teindre les tissus. Le chêne-liège possède une écorce particulière qui le protège du feu et que l'on utilise pour fabriquer des bouchons.
Le bois de chêne est très recherché pour les charpentes et la menuiserie. Autrefois, l'écorce était utilisée pour tanner les peaux (tann, en gaulois, veut dire « chêne ») et les glands étaient donnés à manger aux cochons.
Une fois que l'arbe est coupé, on peut, grâce au nombre de cercles qu'il y a sur le tronc, savoir quel âge il avait. Les grands chênes peuvent battre des records de longévité et vivre près de 800 ans.
Au printemps, les fleurs mâles (chatons jaunes) et les fleurs femelles (de couleur verte) ne sont guère visibles. Ces dernières donneront naissance aux glands, mûrs en automne. Un chêne peut donner jusqu'à 50 000 glands par an, mais en général, seuls les chêne de plus de cinquante ans en produisent.
Dans les régions méditerranéennes poussent des chênes assez différents de ceux qu'on trouve dans les régions plus humides : le chêne kermès et le chêne liège. Le premier est un petit chêne épineux qui doit son nom aux cochenilles qui le parasitent. Ces insectes étaient autrefois récoltés pour la couleur rouge qu'elles produisent et qui était utilisée pour teindre les tissus. Le chêne-liège possède une écorce particulière qui le protège du feu et que l'on utilise pour fabriquer des bouchons.
Le bois de chêne est très recherché pour les charpentes et la menuiserie. Autrefois, l'écorce était utilisée pour tanner les peaux (tann, en gaulois, veut dire « chêne ») et les glands étaient donnés à manger aux cochons.
2.
Le roseau
Le roseau
Il existe de très nombreuses espèces de roseaux. Toutes sont des graminées vivaces, c'est-à-dire des herbes qui vivent plusieurs années.
On en trouve dans toutes les régions au bord de l'eau et dans les endroits humides. C'est une plante utile pour les animaux, pour lesquels elles constituent un refuge, et pour les hommes qui en exploitent les différentes parties.
Dans l'Antiquité, les Égyptiens taillaient les tiges de roseau et les trempaient dans l'encre pour écrire. Cet instrument portait le nom de « calame ».
On en trouve dans toutes les régions au bord de l'eau et dans les endroits humides. C'est une plante utile pour les animaux, pour lesquels elles constituent un refuge, et pour les hommes qui en exploitent les différentes parties.
Dans l'Antiquité, les Égyptiens taillaient les tiges de roseau et les trempaient dans l'encre pour écrire. Cet instrument portait le nom de « calame ».
3.
L'adaptation des plantes
L'adaptation des plantes
Pour pouvoir se développer et se reproduire, les plantes ont des besoins essentiels, notamment l'eau et la lumière. La nature et la composition du sol interviennent également. Les mêmes plantes ne peuvent pousser à la fois dans le sable et dans une riche terre argileuse.
Toutes les plantes sauvages se sont adaptées au cours du temps à l'endroit où elles vivent.
L'edelweiss, par exemple, est une fleur de montagne qui s'est adaptée au froid en conservant une petite taille tandis que l'oyat, graminée qui pousse dans le sable, s'est adaptée à la sécheresse. En effet, divers moyens permettent de réduire l'évaporation de l'eau, comme le développement d'une couche protectrice sur la surface des feuilles.
Les cactus sont soumis à des conditions extrêmes : le jour, ils subissent un soleil brûlant, la nuit un froid intense. Pour se protéger du soleil, les cactus disposent de poils et d'aiguillons qui fournissent de l'ombre. Pour lutter contre le froid, ils disposent d'une structure en accordéon qui leur permet de se replier au point de disparaître presque complètement. Pour capter le plus possible l'humidité du sol (la rosée du matin), ils sont dotés d'un immense réseau de racines superficielles.
Certaines plantes sont très sensibles à la pollution, d'autres non. C'est pourquoi, on ne peut pas planter n'importe quoi en ville. De même, la longévité des arbres est moindre en ville que dans leur milieu naturel. Par contre, certaines plantes semblent résister à tout et colonisent de façon envahissante les zones où elles se sont implantées, pouvant aller jusqu'à provoquer la disparition de plantes locales (renouée du Japon, berce du Caucase, jacinthe d'eau, etc.).
Toutes les plantes sauvages se sont adaptées au cours du temps à l'endroit où elles vivent.
L'edelweiss, par exemple, est une fleur de montagne qui s'est adaptée au froid en conservant une petite taille tandis que l'oyat, graminée qui pousse dans le sable, s'est adaptée à la sécheresse. En effet, divers moyens permettent de réduire l'évaporation de l'eau, comme le développement d'une couche protectrice sur la surface des feuilles.
Les cactus sont soumis à des conditions extrêmes : le jour, ils subissent un soleil brûlant, la nuit un froid intense. Pour se protéger du soleil, les cactus disposent de poils et d'aiguillons qui fournissent de l'ombre. Pour lutter contre le froid, ils disposent d'une structure en accordéon qui leur permet de se replier au point de disparaître presque complètement. Pour capter le plus possible l'humidité du sol (la rosée du matin), ils sont dotés d'un immense réseau de racines superficielles.
Certaines plantes sont très sensibles à la pollution, d'autres non. C'est pourquoi, on ne peut pas planter n'importe quoi en ville. De même, la longévité des arbres est moindre en ville que dans leur milieu naturel. Par contre, certaines plantes semblent résister à tout et colonisent de façon envahissante les zones où elles se sont implantées, pouvant aller jusqu'à provoquer la disparition de plantes locales (renouée du Japon, berce du Caucase, jacinthe d'eau, etc.).
Le jeu
Écouter l'histoire
Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du Soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphir.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
— Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts.
Regarder l'histoire
Lire l'histoire avec une aide
Le Chêne et le Roseau
Le Chêne un jour dit au Roseau :
Vous avez bien sujet d'accuser la Nature;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête:
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du Soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphir.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir:
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
— Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas.
Vous avez jusqu'ici contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos;
Mais attendons la fin.
Comme il disait ces mots
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon;
le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts.
FIN !
Rejouer depuis le début