Le Laboureur et ses Enfants
L'histoire
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût.
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
Jean de La Fontaine, Les fables de La Fontaine, ill. Thomas Tessier
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1.
Le laboureur
Le laboureur
Le mot laboureur n'est plus guère utilisé aujourd'hui. Celui qui laboure la terre est maintenant plutôt appelé cultivateur ou agriculteur.
Le labourage consiste à retourner la terre pour l'ameublir et la préparer avant d'être semée, à l'aide d'une charrue, outil formé de lames de fer qui est tiré par un tracteur. Au fur et à mesure que la charrue avance, des bandes de terre sont arrachées et retournées. La terre devient alors plus facile à travailler et sa qualité sera améliorée : l'eau et les matières organiques pénètrent mieux.
Les charrues étaient autrefois tirées par des animaux. Chevaux et bœufs sont les principaux animaux de trait utilisés. Les chevaux sont des chevaux lourds, trapus, pesant parfois près d'une tonne. Il en existe de nombreuses races : percheron, trait du nord, trait breton, ardennais, comtois.
Les bœufs sont encore utilisés dans l'agriculture dans des pays pauvres (tracteurs et essence coûtent chers !). L'importance de ces animaux se retrouve dans des expressions qui ont encore cours aujourd'hui : mettre la charrue avant les bœufs (ne pas suivre un ordre logique), travailler comme un bœuf (travailler dur comme le bœuf qui tire la charrue).
Le labourage consiste à retourner la terre pour l'ameublir et la préparer avant d'être semée, à l'aide d'une charrue, outil formé de lames de fer qui est tiré par un tracteur. Au fur et à mesure que la charrue avance, des bandes de terre sont arrachées et retournées. La terre devient alors plus facile à travailler et sa qualité sera améliorée : l'eau et les matières organiques pénètrent mieux.
Les charrues étaient autrefois tirées par des animaux. Chevaux et bœufs sont les principaux animaux de trait utilisés. Les chevaux sont des chevaux lourds, trapus, pesant parfois près d'une tonne. Il en existe de nombreuses races : percheron, trait du nord, trait breton, ardennais, comtois.
Les bœufs sont encore utilisés dans l'agriculture dans des pays pauvres (tracteurs et essence coûtent chers !). L'importance de ces animaux se retrouve dans des expressions qui ont encore cours aujourd'hui : mettre la charrue avant les bœufs (ne pas suivre un ordre logique), travailler comme un bœuf (travailler dur comme le bœuf qui tire la charrue).
2.
Les cultures
Les cultures
De nombreux aliments sont issus de plantes cultivées. Les céréales constituent une part importante des cultures permettant de nourrir les hommes et le bétail.
Ainsi le blé produit des grains qui une fois moulus donnent de la farine. Le blé dur est à l'origine de la semoule qui sert à fabriquer les pâtes. Le seigle et l'orge, plantes qui ressemblent au blé, donnent aussi des grains à partir desquels on fait de la farine. Les tiges des céréales sont utilisées comme fourrage et litière pour les animaux de la ferme. Toutes ces plantes poussent dans des pays à climat tempéré. Dans les régions plus chaudes, on peut faire pousser une autre céréale : le riz.
L'avoine ne sert pas seulement à nourrir les chevaux. Elle est transformée en flocons pour préparer des bouillies. De même, avec le maïs on peut faire les fameux corn flakes de nos petits déjeuners.
On cultive aussi des plantes fourragères, c'est-à-dire des plantes, comme la luzerne ou le trèfle, qui sont utilisées pour nourrir le bétail.
Le colza est cultivé pour ses graines que l'on transforme en huile, tout comme le tournesol, facile à reconnaître avec ses hautes tiges surmontées d'une grande fleur jaune d'or, au cœur vert puis noir. Ce sont justement les graines qui donnent l'huile qui forment ce cœur. Le résidu du traitement des plantes donne des tourteaux qui sont consommés par le bétail.
Ainsi le blé produit des grains qui une fois moulus donnent de la farine. Le blé dur est à l'origine de la semoule qui sert à fabriquer les pâtes. Le seigle et l'orge, plantes qui ressemblent au blé, donnent aussi des grains à partir desquels on fait de la farine. Les tiges des céréales sont utilisées comme fourrage et litière pour les animaux de la ferme. Toutes ces plantes poussent dans des pays à climat tempéré. Dans les régions plus chaudes, on peut faire pousser une autre céréale : le riz.
L'avoine ne sert pas seulement à nourrir les chevaux. Elle est transformée en flocons pour préparer des bouillies. De même, avec le maïs on peut faire les fameux corn flakes de nos petits déjeuners.
On cultive aussi des plantes fourragères, c'est-à-dire des plantes, comme la luzerne ou le trèfle, qui sont utilisées pour nourrir le bétail.
Le colza est cultivé pour ses graines que l'on transforme en huile, tout comme le tournesol, facile à reconnaître avec ses hautes tiges surmontées d'une grande fleur jaune d'or, au cœur vert puis noir. Ce sont justement les graines qui donnent l'huile qui forment ce cœur. Le résidu du traitement des plantes donne des tourteaux qui sont consommés par le bétail.
3.
Les outils et techniques d'autrefois
Les outils et techniques d'autrefois
À l'époque gallo-romaine, l'un des premiers outils utilisé par les paysans était l'araire, morceau de bois qui creuse un sillon dans le sol afin de retourner la terre. L'outil fut amélioré par l'ajout d'un soc en fer. Au Moyen Âge, les attelages deviennent plus efficaces avec l'utilisation des chevaux à la place de bœufs et le perfectionnement du matériel. Une fois la terre labourée, les graines étaient semées à la volée et recouvertes de terre à l'aide d'une houe (morceau de fer incliné à 45° et fixé à un manche en bois) ou d'une herse (cadre en bois muni de dents en métal).
Les moissons se faisaient entièrement à la main : le blé était coupé avec une faucille. La faux ne sera utilisée qu'ultérieurement ; pendant longtemps, son usage était réservé à la coupe de la paille.
Les grains de blé étaient récupérés par battage avec un fléau (deux bâtons reliés par une courroie). Le blé posé à terre était frappé pour séparer les grains de ses enveloppes. Ce travail était épuisant et fut facilité par l'invention de rouleaux en pierre et en bois, tirés par des bœufs ou des chevaux.
Ensuite, le vannage à l'aide d'une sorte de tamis permettait de séparer les grains de la poussière, de la paille et des déchets.
Les grains étaient alors broyés entre deux meules de pierre soit à la main, soit dans un moulin, pour les grandes quantités. Les premiers moulins furent des moulins à eau. Puis, dans certaines régions, les moulins à vent firent leur apparition, mais restèrent moins nombreux que les moulins à eau : l'eau pouvait être stockée et utilisée au moment où on en avait besoin.
Les moissons se faisaient entièrement à la main : le blé était coupé avec une faucille. La faux ne sera utilisée qu'ultérieurement ; pendant longtemps, son usage était réservé à la coupe de la paille.
Les grains de blé étaient récupérés par battage avec un fléau (deux bâtons reliés par une courroie). Le blé posé à terre était frappé pour séparer les grains de ses enveloppes. Ce travail était épuisant et fut facilité par l'invention de rouleaux en pierre et en bois, tirés par des bœufs ou des chevaux.
Ensuite, le vannage à l'aide d'une sorte de tamis permettait de séparer les grains de la poussière, de la paille et des déchets.
Les grains étaient alors broyés entre deux meules de pierre soit à la main, soit dans un moulin, pour les grandes quantités. Les premiers moulins furent des moulins à eau. Puis, dans certaines régions, les moulins à vent firent leur apparition, mais restèrent moins nombreux que les moulins à eau : l'eau pouvait être stockée et utilisée au moment où on en avait besoin.
Le jeu
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C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût.
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
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Le Laboureur et ses Enfants
Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il,
de vendre l'héritage que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût.
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort,
les fils vous retournent le champ deçà, delà, partout ;
Si bien qu'au bout de l'an il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché.
Mais le père fut sage de leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
FIN !
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