Le Rat de ville et le Rat des champs
L'histoire
Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D'une façon fort civile,
À des reliefs d'Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.
À la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
— C'est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m'interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.
Invita le Rat des champs,
D'une façon fort civile,
À des reliefs d'Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.
À la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
— C'est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m'interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.
Jean de La Fontaine, Les fables de La Fontaine, ill. Thomas Tessier
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1.
Les rongeurs
Les rongeurs
Les rongeurs, qui représentent environ 40 % des mammifères, regroupent les animaux qui possèdent à chaque mâchoire une seule paire d'incisives très aiguisées. Elles poussent continuellement et elles s'usent en s'attaquant à des matériaux durs (coques, coquilles, écorce) ou en se frottant les unes contre les autres. Les rongeurs ont la faculté de s'adapter à des milieux très différents et dans ce domaine, les rats sont les champions. Ces derniers constituent malheureusement des réservoirs pour des maladies graves pour l'homme : peste, rage, toxoplasmose…
La diversité des rongeurs témoigne de cette exceptionnelle adaptation au milieu. Certains vivent près de l'eau comme le castor ou le cabiaï. Celui-ci est le plus gros rongeur existant : son poids peut atteindre 60 kilos. On peut le voir en Amérique du Sud, le long des cours d'eau et c'est un excellent nageur. Plusieurs espèces vivent dans les arbres, comme les écureuils.
Les marmottes ou les lemmings ne se rencontrent que dans des régions froides, tandis que le lièvre sauteur, doté de très grandes pattes arrière, est un habitant du désert.
Les rats taupes d'Afrique sont des petits rongeurs dépourvus de poils, vivant en colonies souterraines. Leurs incisives géantes sortent de la bouche. Elles servent à creuser la terre et manger les tubercules et les racines.
La diversité des rongeurs témoigne de cette exceptionnelle adaptation au milieu. Certains vivent près de l'eau comme le castor ou le cabiaï. Celui-ci est le plus gros rongeur existant : son poids peut atteindre 60 kilos. On peut le voir en Amérique du Sud, le long des cours d'eau et c'est un excellent nageur. Plusieurs espèces vivent dans les arbres, comme les écureuils.
Les marmottes ou les lemmings ne se rencontrent que dans des régions froides, tandis que le lièvre sauteur, doté de très grandes pattes arrière, est un habitant du désert.
Les rats taupes d'Afrique sont des petits rongeurs dépourvus de poils, vivant en colonies souterraines. Leurs incisives géantes sortent de la bouche. Elles servent à creuser la terre et manger les tubercules et les racines.
2.
Les nourritures
Les nourritures
On distingue traditionnellement les animaux carnivores (qui mangent d'autres animaux), herbivores (qui mangent de l'herbe et des plantes) et omnivores (qui mangent aussi bien des proies que des végétaux).
Il existe des animaux dont la nourriture est très spécialisée puisqu'elle se compose d'une seule sorte de plante. C'est le cas des koalas qui ne mangent que des feuilles d'eucalyptus ou les pandas qui consomment des bambous. Ces espèces sont fragiles, car si cette végétation n'est plus disponible, elles sont condamnées à disparaître. La même spécialisation peut concerner les régimes carnivores. Ainsi, le fourmilier se nourrit exclusivement de fourmis et de termites qu'il attrape avec sa langue visqueuse. Inversement, des animaux sont capables de varier leur alimentation en s'adaptant aux opportunités. Le merle, qui habituellement consomme des graines et des fruits, profite de l'abondance des insectes l'été pour s'en nourrir.
Certaines espèces savent utiliser des outils pour se nourrir. Les pinsons des Galapagos savent se servir d'une épine de cactus pour extirper les vers logés dans le bois des arbres. Quant aux moineaux de Nouvelle Calédonie, ils fabriquent des sortes de fourchettes à escargot avec des brindilles qu'ils façonnent et qu'ils gardent avec eux pour les réutiliser.
Les loutres, elles, savent utiliser une pierre pour casser les coquillages dont elles sont friandes : allongées sur le dos, elles placent la pierre sur leur poitrine et tapent dessus la coquille tenue par leurs « mains ».
Il existe des animaux dont la nourriture est très spécialisée puisqu'elle se compose d'une seule sorte de plante. C'est le cas des koalas qui ne mangent que des feuilles d'eucalyptus ou les pandas qui consomment des bambous. Ces espèces sont fragiles, car si cette végétation n'est plus disponible, elles sont condamnées à disparaître. La même spécialisation peut concerner les régimes carnivores. Ainsi, le fourmilier se nourrit exclusivement de fourmis et de termites qu'il attrape avec sa langue visqueuse. Inversement, des animaux sont capables de varier leur alimentation en s'adaptant aux opportunités. Le merle, qui habituellement consomme des graines et des fruits, profite de l'abondance des insectes l'été pour s'en nourrir.
Certaines espèces savent utiliser des outils pour se nourrir. Les pinsons des Galapagos savent se servir d'une épine de cactus pour extirper les vers logés dans le bois des arbres. Quant aux moineaux de Nouvelle Calédonie, ils fabriquent des sortes de fourchettes à escargot avec des brindilles qu'ils façonnent et qu'ils gardent avec eux pour les réutiliser.
Les loutres, elles, savent utiliser une pierre pour casser les coquillages dont elles sont friandes : allongées sur le dos, elles placent la pierre sur leur poitrine et tapent dessus la coquille tenue par leurs « mains ».
Le jeu
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Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D'une façon fort civile,
À des reliefs d'Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.
À la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
— C'est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m'interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.
Invita le Rat des champs,
D'une façon fort civile,
À des reliefs d'Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.
À la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
— C'est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m'interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.
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Le Rat de ville et le Rat des champs
Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D'une façon fort civile,
À des reliefs d'Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.
À la porte de la salle
Ils entendirent du bruit:
Le Rat de ville détale;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire:
Rats en campagne aussitôt;
Et le citadin de dire:
Achevons tout notre rôt.
— C'est assez, dit le rustique;
Demain vous viendrez chez moi:
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi;
Mais rien ne vient m'interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.
FIN !
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