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Le choulame
L'histoire
Le fils promit de se souvenir de toutes ces recommandations, mais à peine fut-il sorti de la yourte qu'il oublia les conseils maternels. Il voyagea un jour, puis un autre, et il arriva à un chemin où deux os croisés gisaient sur le sol. On ne s'engage pas sur de tels chemins ! Mais le jeune homme n'eut pas envie de faire demi-tour. « J'ai tant de force dans mes deux bras que je n'ai rien à craindre », se dit-il. Il prit donc le chemin interdit et vit soudain devant lui un sac fermé par trois nœuds. « Que peut-il bien contenir ? » se demanda-t-il alors. Curieux, il dénoua les trois nœuds. À cet instant précis jaillit du sac un choulame, un monstre hirsute, pourvu de tentacules, avec une bouche énorme et de grandes dents aiguisées.
« Je te remercie de m'avoir délivré ! cria le choulame. »
— Comment t'es-tu retrouvé dans ce sac ? demanda le jeune homme.
— J'emportais le bétail du village, répondit le choulame, et les habitants m'ont attrapé avec un lasso. Maintenant que je suis libre, je vais pouvoir me venger. Mais je vais d'abord te manger afin de reprendre des forces !
— Est-ce ainsi que tu me témoignes ta reconnaissance ? se lamenta le jeune homme.
— Nous autres, les choulames, ignorons ce qu'est la gratitude, rétorqua le monstre. Nous ne connaissons que la faim et la vengeance.
— Oh, maman ! Si seulement je t'avais écoutée ! » se dit tout bas le jeune homme.
Soudain, comme s'il l'avait appelée, sa mère apparut.
Celle-ci s'inclina profondément devant le monstre et dit : « Il est bien clair, noble sire, que vous avez tout à fait le droit de manger mon fils qui vient de vous délivrer. Mais je ne peux pas croire qu'un être aussi grand que vous ait pu entrer dans ce sac…
— Tu ne me crois pas ? Alors, regarde bien ! » dit le choulame. Et il sauta dans le sac. Seule sa tête dépassait à présent.
« Non, je ne peux pas vous croire. Je vois toujours votre tête », répondit la femme. Le choulame entra la tête dans le sac et, aussitôt, la mère le referma et fit trois nœuds.
Le monstre tenta de se libérer, mais en vain.
« Tu vois, mon fils, si je ne veillais pas sur toi et si je n'avais pas entendu ton appel, tu serais déjà mort. Pourquoi ne m'as-tu pas écoutée ? »
Et le jeune homme de promettre à sa mère de toujours suivre ses recommandations.
— J'emportais le bétail du village, répondit le choulame, et les habitants m'ont attrapé avec un lasso. Maintenant que je suis libre, je vais pouvoir me venger. Mais je vais d'abord te manger afin de reprendre des forces !
— Est-ce ainsi que tu me témoignes ta reconnaissance ? se lamenta le jeune homme.
— Nous autres, les choulames, ignorons ce qu'est la gratitude, rétorqua le monstre. Nous ne connaissons que la faim et la vengeance.
— Oh, maman ! Si seulement je t'avais écoutée ! » se dit tout bas le jeune homme.
Soudain, comme s'il l'avait appelée, sa mère apparut.
Celle-ci s'inclina profondément devant le monstre et dit : « Il est bien clair, noble sire, que vous avez tout à fait le droit de manger mon fils qui vient de vous délivrer. Mais je ne peux pas croire qu'un être aussi grand que vous ait pu entrer dans ce sac…
— Tu ne me crois pas ? Alors, regarde bien ! » dit le choulame. Et il sauta dans le sac. Seule sa tête dépassait à présent.
« Non, je ne peux pas vous croire. Je vois toujours votre tête », répondit la femme. Le choulame entra la tête dans le sac et, aussitôt, la mère le referma et fit trois nœuds.
Le monstre tenta de se libérer, mais en vain.
« Tu vois, mon fils, si je ne veillais pas sur toi et si je n'avais pas entendu ton appel, tu serais déjà mort. Pourquoi ne m'as-tu pas écoutée ? »
Et le jeune homme de promettre à sa mère de toujours suivre ses recommandations.
Collectif, Contes d'Asie, ill. Marie de Mortillet, rue des enfants
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Les monstres
Les monstres
Les monstres sont des créatures effrayantes, laides, puissantes et dotées d'une grande force physique qui sèment la terreur.
De nombreux personnages sont considérés comme des montres ! En voici deux exemples.
Le loup-garou est un homme qui, à chaque nouvelle pleine lune et pendant trois jours, se transforme en loup. Il est rusé, féroce et dévore plusieurs personnes en une nuit ! Le seul moyen de le tuer est d'utiliser un fusil à balles d'argent bénites.
On devient loup-garou comme on devient vampire, en se faisant mordre. Le vampire est une sorte de mort-vivant au teint très pâle qui ne supporte pas la lumière du jour. C'est pourquoi il ne sort qu'à la nuit pour enfoncer ses longues dents dans le cou de ses victimes dont il suce le sang. Le seul moyen de s'en débarrasser : lui enfoncer un pieu dans le cœur ! On peut aussi l'éloigner un moment à l'aide de gousses d'ail !
Mais la mode est aujourd'hui aux monstres gentils, comme Shrek !
Le jeu
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Le fils promit de se souvenir de toutes ces recommandations, mais à peine fut-il sorti de la yourte qu'il oublia les conseils maternels. Il voyagea un jour, puis un autre, et il arriva à un chemin où deux os croisés gisaient sur le sol. On ne s'engage pas sur de tels chemins ! Mais le jeune homme n'eut pas envie de faire demi-tour. « J'ai tant de force dans mes deux bras que je n'ai rien à craindre », se dit-il. Il prit donc le chemin interdit et vit soudain devant lui un sac fermé par trois nœuds. « Que peut-il bien contenir ? » se demanda-t-il alors. Curieux, il dénoua les trois nœuds. À cet instant précis jaillit du sac un choulame, un monstre hirsute, pourvu de tentacules, avec une bouche énorme et de grandes dents aiguisées.
« Je te remercie de m'avoir délivré ! cria le choulame. »
— Comment t'es-tu retrouvé dans ce sac ? demanda le jeune homme.
— J'emportais le bétail du village, répondit le choulame, et les habitants m'ont attrapé avec un lasso. Maintenant que je suis libre, je vais pouvoir me venger. Mais je vais d'abord te manger afin de reprendre des forces !
— Est-ce ainsi que tu me témoignes ta reconnaissance ? se lamenta le jeune homme.
— Nous autres, les choulames, ignorons ce qu'est la gratitude, rétorqua le monstre. Nous ne connaissons que la faim et la vengeance.
— Oh, maman ! Si seulement je t'avais écoutée ! » se dit tout bas le jeune homme.
Soudain, comme s'il l'avait appelée, sa mère apparut.
Celle-ci s'inclina profondément devant le monstre et dit : « Il est bien clair, noble sire, que vous avez tout à fait le droit de manger mon fils qui vient de vous délivrer. Mais je ne peux pas croire qu'un être aussi grand que vous ait pu entrer dans ce sac…
— Tu ne me crois pas ? Alors, regarde bien ! » dit le choulame. Et il sauta dans le sac. Seule sa tête dépassait à présent.
« Non, je ne peux pas vous croire. Je vois toujours votre tête », répondit la femme. Le choulame entra la tête dans le sac et, aussitôt, la mère le referma et fit trois nœuds.
Le monstre tenta de se libérer, mais en vain.
« Tu vois, mon fils, si je ne veillais pas sur toi et si je n'avais pas entendu ton appel, tu serais déjà mort. Pourquoi ne m'as-tu pas écoutée ? »
Et le jeune homme de promettre à sa mère de toujours suivre ses recommandations.
— J'emportais le bétail du village, répondit le choulame, et les habitants m'ont attrapé avec un lasso. Maintenant que je suis libre, je vais pouvoir me venger. Mais je vais d'abord te manger afin de reprendre des forces !
— Est-ce ainsi que tu me témoignes ta reconnaissance ? se lamenta le jeune homme.
— Nous autres, les choulames, ignorons ce qu'est la gratitude, rétorqua le monstre. Nous ne connaissons que la faim et la vengeance.
— Oh, maman ! Si seulement je t'avais écoutée ! » se dit tout bas le jeune homme.
Soudain, comme s'il l'avait appelée, sa mère apparut.
Celle-ci s'inclina profondément devant le monstre et dit : « Il est bien clair, noble sire, que vous avez tout à fait le droit de manger mon fils qui vient de vous délivrer. Mais je ne peux pas croire qu'un être aussi grand que vous ait pu entrer dans ce sac…
— Tu ne me crois pas ? Alors, regarde bien ! » dit le choulame. Et il sauta dans le sac. Seule sa tête dépassait à présent.
« Non, je ne peux pas vous croire. Je vois toujours votre tête », répondit la femme. Le choulame entra la tête dans le sac et, aussitôt, la mère le referma et fit trois nœuds.
Le monstre tenta de se libérer, mais en vain.
« Tu vois, mon fils, si je ne veillais pas sur toi et si je n'avais pas entendu ton appel, tu serais déjà mort. Pourquoi ne m'as-tu pas écoutée ? »
Et le jeune homme de promettre à sa mère de toujours suivre ses recommandations.