Le lendemain matin, les deux hommes partirent de bonne heure. Ils s'enfoncèrent dans la forêt. Après de longues recherches, ils découvrirent enfin la cabane du génie. Ils se dissimulèrent derrière quelques buissons. José vit Anina sortir de la cabane et vider un seau d'eau. Elle était donc bien là. Quant au génie, il restait invisible. « Il est peut-être parti chasser », dit José et il se dirigea vers la petite habitation pour aller chercher Anina. Soudain, le génie jaillit de derrière la cabane en poussant un cri assourdissant. Il s'était caché afin de surprendre José. « Ah, je vais me régaler doublement ! s'exclama le génie. Enfin, pas tout à fait : l'un des deux est tout rabougri. »
Il saisit les deux hommes de ses mains poilues. José cria, mais le vieux mendiant n'avait pas peur du tout. « Si tu ne nous lâches pas, je te fais mordre par un serpent », dit-il, fâché. Le génie libéra immédiatement les deux hommes et regarda autour de lui. « Je ne vois aucun serpent. Tu me prends pour un imbécile ! maugréa-t-il. Viens ici, que je te mange le premier. Je garde le savoureux jeune homme pour la fin. »
Il tendit la main vers le vieil homme, mais au même moment, ce dernier jeta son bâton sur le sol. Le bâton se changea immédiatement en un gros serpent sifflant. Le génie eut très peur et n'osa plus bouger, car rien ne le terrifiait plus que les serpents. Il mit ses grandes mains devant ses yeux. À présent, il ressemblait plus à un enfant effrayé qu'à un redoutable génie de la forêt.
« Éloigne ce serpent ! Éloigne cet affreux serpent ! s'écria-t-il avec effroi.
— Je ne le ferai que si tu promets de partir d'ici, répondit le vieux mendiant. Tu dois partir au-delà des montagnes et ne plus jamais revenir. Si tu le promets, je changerai à nouveau le serpent en bâton. — D'accord ! D'accord ! Je partirai ! » répondit le génie de la forêt d'une voix tremblante.
— D'accord ! D'accord ! Je partirai ! » répondit le génie de la forêt d'une voix tremblante.
Le vieux mendiant sourit. « N'oublie pas ! le prévint-il. Si tu reviens importuner ces pauvres gens, je t'enverrai dix de ces serpents. » Il prit le serpent par la queue et celui-ci se changea immédiatement en bâton. Le génie fit rapidement son baluchon tout en pleurnichant. De temps en temps, il jetait un coup d'œil effrayé au vieux mendiant, mais celui-ci se contentait de l'observer calmement.