L'hyène vint un jour trouver le lièvre et lui dit : « Allons chercher des ceintures de
verroterie pour nos femmes. »
L'hyène ramassa des graines de karité, les traversa d'un fil et donna sept ceintures de cette sorte à sa femelle.
Le lièvre, lui, passa trois jours dans la brousse sans trouver ce qu'il désirait. Enfin, las de cette recherche vaine, il vint se reposer sous un baobab. « Ah ! s'écria-t-il, que l'ombre de cet arbre est donc agréable !
— Goûte de mes feuilles ! répondit le baobab. Elles te seront plus agréables encore que mon ombre ! »
Le lièvre cueillit une feuille et la mangea.
« C'est vrai, dit-il. C'est délicieux !
— Mon fruit est encore meilleur au goût !
— Si je pouvais en avoir beaucoup, j'en ferais commerce et je deviendrais très riche ! déclara le lièvre.
— C'est donc la richesse que tu cherches ?
— Oui.
— Eh bien ! vois à l'intérieur », dit l'arbre dont le tronc s'ouvrit alors.
Le lièvre regarda et vit de l'or, des colliers, des bijoux, des vêtements somptueux, des richesses de toute sorte. Il tendit la patte vers toutes ces choses désirables.
« Attends un peu ! conseilla le baobab. Ce n'est pas ici que tu trouveras ce qu'il te faut. Va dans le champ de tomates : tu y rencontreras celui qui te donnera tout ce que tu peux souhaiter. »