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Le grand-père qui faisait fleurir les arbres
L'histoire
Il y a bien longtemps, dans un tout petit village, vivaient un très vieil homme et sa femme. Ils n'avaient jamais pu avoir d'enfant et avaient adopté un petit chien qu'ils aimaient tendrement. Celui-ci, reconnaissant et fidèle, ne s'éloignait jamais d'eux et les suivait partout où ils allaient, qu'ils travaillent dans leur jardin ou dans leur petit champ à la sortie du village.
Un jour que le vieux travaillait dans son potager, il remarqua que le chien flairait et grattait en un certain endroit du gazon, sous un vieux pin. Aussitôt, il cessa de piocher pour l'observer. Le chien s'élança alors vers lui en aboyant de toutes ses forces, rebroussa chemin tout aussi vite, et reprit son manège avec encore plus d'ardeur. Il s'agitait tellement que le vieil homme prit sa pioche et s'approcha du chien, qui se mit à japper de plus belle. Le vieux donna quelques coups de pioche. Au bout d'un moment, il entendit un son clair, et vit un coffre doré. Il l'ouvrit, et découvrit un trésor composé de pièces d'or. Il appela sa femme, qui l'aida à dégager le coffre, et tous deux l'emportèrent à la maison. En un instant, grâce à leur petit chien, les deux vieux étaient devenus riches. Pour remercier l'animal, ils le traitèrent comme un prince, lui donnant les mets les plus délicieux et la couche la plus moelleuse qui fût.
Un jour que le vieux travaillait dans son potager, il remarqua que le chien flairait et grattait en un certain endroit du gazon, sous un vieux pin. Aussitôt, il cessa de piocher pour l'observer. Le chien s'élança alors vers lui en aboyant de toutes ses forces, rebroussa chemin tout aussi vite, et reprit son manège avec encore plus d'ardeur. Il s'agitait tellement que le vieil homme prit sa pioche et s'approcha du chien, qui se mit à japper de plus belle. Le vieux donna quelques coups de pioche. Au bout d'un moment, il entendit un son clair, et vit un coffre doré. Il l'ouvrit, et découvrit un trésor composé de pièces d'or. Il appela sa femme, qui l'aida à dégager le coffre, et tous deux l'emportèrent à la maison. En un instant, grâce à leur petit chien, les deux vieux étaient devenus riches. Pour remercier l'animal, ils le traitèrent comme un prince, lui donnant les mets les plus délicieux et la couche la plus moelleuse qui fût.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire de la découverte du trésor se répandit comme une traînée de poudre. Un voisin en perdit même le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Persuadé que le petit chien avait un don pour découvrir les trésors enfouis, il se rendit chez ses voisins afin qu'ils lui prêtent leur animal pour quelques jours.
« Nous aimons tellement notre chien que nous ne saurions nous séparer de lui, pas même une heure » lui dit le vieillard. Mais l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient refuser quoi que ce fût à un homme, ils finirent par lui prêter leur chien.
De retour chez lui, le voisin mena l'animal dans son jardin. Aussitôt, il s'arrêta, flaira le sol et se mit à gratter. Le voisin accourut, suivi de sa femme, qui portait une pioche. Ils creusèrent la terre, et trouvèrent un grand tas d'ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente colère. Il leva sa pioche avec rage et tua le petit chien. Le méchant homme courut en geignant chez ses bons voisins, et d'une petite voix leur dit : « Quel malheur ! Votre petit chien est mort brusquement en arrivant dans mon jardin. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous puissiez l'ensevelir. »
Avec beaucoup de tristesse, les deux vieux emmenèrent leur petit chien à l'endroit où il avait trouvé le trésor, et l'enterrèrent sous le vieux pin. Ils pleurèrent, car, dorénavant, ils n'avaient plus personne à aimer qu'eux-mêmes.
Cependant, une nuit, alors que le vieillard dormait, son chien lui apparut en rêve et lui dit : « Coupe l'arbre sous lequel je suis enseveli, et fais-en un mortier à riz. Cela te consolera. »
« Nous aimons tellement notre chien que nous ne saurions nous séparer de lui, pas même une heure » lui dit le vieillard. Mais l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient refuser quoi que ce fût à un homme, ils finirent par lui prêter leur chien.
De retour chez lui, le voisin mena l'animal dans son jardin. Aussitôt, il s'arrêta, flaira le sol et se mit à gratter. Le voisin accourut, suivi de sa femme, qui portait une pioche. Ils creusèrent la terre, et trouvèrent un grand tas d'ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente colère. Il leva sa pioche avec rage et tua le petit chien. Le méchant homme courut en geignant chez ses bons voisins, et d'une petite voix leur dit : « Quel malheur ! Votre petit chien est mort brusquement en arrivant dans mon jardin. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous puissiez l'ensevelir. »
Avec beaucoup de tristesse, les deux vieux emmenèrent leur petit chien à l'endroit où il avait trouvé le trésor, et l'enterrèrent sous le vieux pin. Ils pleurèrent, car, dorénavant, ils n'avaient plus personne à aimer qu'eux-mêmes.
Cependant, une nuit, alors que le vieillard dormait, son chien lui apparut en rêve et lui dit : « Coupe l'arbre sous lequel je suis enseveli, et fais-en un mortier à riz. Cela te consolera. »
Dès son réveil, le vieillard raconta son rêve à sa femme. Celle-ci lui conseilla de suivre les instructions du chien. Il avait toujours été gentil avec eux, et son message ne pouvait être qu'un bon présage. Le vieux coupa l'arbre, et fit de son tronc un grand et beau mortier. Le temps de la récolte du riz était arrivé. Le vieillard prit son nouveau mortier et y entassa les grains. Mais au lieu de grains, il en sortit une quantité de pièces d'or brillantes. Les deux vieux se réjouirent de tout leur cœur.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire du mortier se répandit comme une traînée de poudre. Le voisin envieux en perdit le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Il retourna chez ses voisins et leur demanda de lui prêter leur mortier à riz. « Nous aimons tellement notre mortier que nous ne saurions nous séparer de lui, pas même une heure », lui dit le vieillard.
Mais l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient refuser quoi que ce fût à un homme, ils finirent par lui prêter leur mortier. De retour chez lui, le voisin se mit vite à éplucher des grains de riz. Aidé de sa femme, il en amena des ballots entiers, car il comptait bien faire une riche récolte de pièces d'or. Mais, cette fois encore, son avidité fut durement châtiée. Au lieu de pièces d'or, il ne sortit des grains que d'affreuses ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente colère. Il prit un marteau et, avec rage, brisa le mortier en petits morceaux, qu'il brûla.
Le méchant homme courut en geignant chez ses voisins et d'une petite voix leur dit : « Quel malheur ! Votre mortier s'est mis à flamber sans raison. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous ne l'attendiez pas en retour. »
Les bons vieux furent naturellement très peinés en apprenant ce qui était arrivé. Ils allèrent se coucher avec beaucoup de tristesse dans le cœur. Mais une fois encore, le vieil homme vit son chien en rêve. Celui-ci le consola et lui dit d'aller chez son voisin et de lui prendre les cendres du mortier brûlé, de les emporter sur la grand-route et, lorsque le roi passerait, de grimper sur les cerisiers encore dénudés et d'y répandre les cendres. Au passage du cortège royal, les cerisiers fleuriraient aussitôt, dans toute leur splendeur.
Mais l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient refuser quoi que ce fût à un homme, ils finirent par lui prêter leur mortier. De retour chez lui, le voisin se mit vite à éplucher des grains de riz. Aidé de sa femme, il en amena des ballots entiers, car il comptait bien faire une riche récolte de pièces d'or. Mais, cette fois encore, son avidité fut durement châtiée. Au lieu de pièces d'or, il ne sortit des grains que d'affreuses ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente colère. Il prit un marteau et, avec rage, brisa le mortier en petits morceaux, qu'il brûla.
Le méchant homme courut en geignant chez ses voisins et d'une petite voix leur dit : « Quel malheur ! Votre mortier s'est mis à flamber sans raison. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous ne l'attendiez pas en retour. »
Les bons vieux furent naturellement très peinés en apprenant ce qui était arrivé. Ils allèrent se coucher avec beaucoup de tristesse dans le cœur. Mais une fois encore, le vieil homme vit son chien en rêve. Celui-ci le consola et lui dit d'aller chez son voisin et de lui prendre les cendres du mortier brûlé, de les emporter sur la grand-route et, lorsque le roi passerait, de grimper sur les cerisiers encore dénudés et d'y répandre les cendres. Au passage du cortège royal, les cerisiers fleuriraient aussitôt, dans toute leur splendeur.
Le matin suivant, le vieillard alla chez son voisin et emporta les cendres de son mortier. Et suivant les conseils du chien, il les mit dans un sac et s'en alla sur la grand-route, là où les cerisiers étaient encore nus, car ce n'était pas la saison où les arbres se parent de leur robe de fleurs multicolores et odorantes.
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna à ses soldats de saisir le vieux et de le châtier. Mais le vieillard, sans se laisser intimider, prit les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt tout fleurit, et l'air s'emplit d'un parfum enivrant. Le roi en fut si charmé et intrigué qu'il offrit de riches présents au vieillard, et le fit venir dans son château pour l'honorer.
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna à ses soldats de saisir le vieux et de le châtier. Mais le vieillard, sans se laisser intimider, prit les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt tout fleurit, et l'air s'emplit d'un parfum enivrant. Le roi en fut si charmé et intrigué qu'il offrit de riches présents au vieillard, et le fit venir dans son château pour l'honorer.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire des cendres du mortier se répandit comme une traînée de poudre. Le voisin envieux en perdit le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Il ramassa les cendres du mortier qui restaient encore dans la cheminée, et se mit en route pour faire fleurir lui aussi les cerisiers en l'honneur du roi, puisque le vieillard en avait été tellement récompensé.
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna à ses soldats de se saisir du voisin envieux afin de le châtier. Celui-ci prit par poignées les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt d'affreuses ordures puantes et de vieux os volèrent jusqu'au visage du roi et des hommes de sa suite en salissant leurs vêtements. Les gardes attrapèrent le méchant homme et le rouèrent de coups. Ils le ligotèrent et le jetèrent en prison, où il resta de longues années.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire du voisin envieux se répandit comme une traînée de poudre. Lorsqu'il fut enfin remis en liberté, personne ne voulut avoir affaire à lui, et il mourut piteusement peu de temps après.
Quant aux deux vieux, ils n'oublièrent jamais leur cher petit chien. Ils vécurent cependant heureux jusqu'à la fin de leur vie.
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna à ses soldats de se saisir du voisin envieux afin de le châtier. Celui-ci prit par poignées les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt d'affreuses ordures puantes et de vieux os volèrent jusqu'au visage du roi et des hommes de sa suite en salissant leurs vêtements. Les gardes attrapèrent le méchant homme et le rouèrent de coups. Ils le ligotèrent et le jetèrent en prison, où il resta de longues années.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire du voisin envieux se répandit comme une traînée de poudre. Lorsqu'il fut enfin remis en liberté, personne ne voulut avoir affaire à lui, et il mourut piteusement peu de temps après.
Quant aux deux vieux, ils n'oublièrent jamais leur cher petit chien. Ils vécurent cependant heureux jusqu'à la fin de leur vie.
Collectif, Contes d'Asie, ill. Thomas Tessier, rue des enfants
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Le chien
Le chien
Le chien est un mammifère qui appartient à la famille des canidés, tels que le renard, le loup, ou le chacal. Les chiots sont les petits du chien et de la chienne.
Il existe des centaines de races de chiens différents dont l'aspect varie beaucoup selon le cas. Mais tous les chiens ont un flair très développé, une truffe humide au bout du museau et des griffes non rétractiles (qui ne se rentrent pas). Particulièrement dociles, ils peuvent être dressés par l'homme.
Il est assez facile de comprendre le comportement d'un chien : il aboie lorsqu'il est en colère, baisse les oreilles quand il a peur, et remue la queue s'il est content.
Il existe des centaines de races de chiens différents dont l'aspect varie beaucoup selon le cas. Mais tous les chiens ont un flair très développé, une truffe humide au bout du museau et des griffes non rétractiles (qui ne se rentrent pas). Particulièrement dociles, ils peuvent être dressés par l'homme.
Il est assez facile de comprendre le comportement d'un chien : il aboie lorsqu'il est en colère, baisse les oreilles quand il a peur, et remue la queue s'il est content.
Le chien est l'animal domestique le plus fréquemment choisi par l'homme. On dit d'ailleurs de lui qu'il est le meilleur ami de l'homme et son plus fidèle compagnon. En effet, le chien aide les chasseurs, les handicapés, les victimes d'accident (chiens secouristes de montagne), les policiers (chiens policiers), etc.
Le jeu
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Il y a bien longtemps, dans un tout petit village, vivaient un très vieil homme et sa femme. Ils n'avaient jamais pu avoir d'enfant et avaient adopté un petit chien qu'ils aimaient tendrement. Celui-ci, reconnaissant et fidèle, ne s'éloignait jamais d'eux et les suivait partout où ils allaient, qu'ils travaillent dans leur jardin ou dans leur petit champ à la sortie du village.
Un jour que le vieux travaillait dans son potager, il remarqua que le chien flairait et grattait en un certain endroit du gazon, sous un vieux pin. Aussitôt, il cessa de piocher pour l'observer. Le chien s'élança alors vers lui en aboyant de toutes ses forces, rebroussa chemin tout aussi vite, et reprit son manège avec encore plus d'ardeur. Il s'agitait tellement que le vieil homme prit sa pioche et s'approcha du chien, qui se mit à japper de plus belle. Le vieux donna quelques coups de pioche. Au bout d'un moment, il entendit un son clair, et vit un coffre doré. Il l'ouvrit, et découvrit un trésor composé de pièces d'or. Il appela sa femme, qui l'aida à dégager le coffre, et tous deux l'emportèrent à la maison. En un instant, grâce à leur petit chien, les deux vieux étaient devenus riches. Pour remercier l'animal, ils le traitèrent comme un prince, lui donnant les mets les plus délicieux et la couche la plus moelleuse qui fût.
Un jour que le vieux travaillait dans son potager, il remarqua que le chien flairait et grattait en un certain endroit du gazon, sous un vieux pin. Aussitôt, il cessa de piocher pour l'observer. Le chien s'élança alors vers lui en aboyant de toutes ses forces, rebroussa chemin tout aussi vite, et reprit son manège avec encore plus d'ardeur. Il s'agitait tellement que le vieil homme prit sa pioche et s'approcha du chien, qui se mit à japper de plus belle. Le vieux donna quelques coups de pioche. Au bout d'un moment, il entendit un son clair, et vit un coffre doré. Il l'ouvrit, et découvrit un trésor composé de pièces d'or. Il appela sa femme, qui l'aida à dégager le coffre, et tous deux l'emportèrent à la maison. En un instant, grâce à leur petit chien, les deux vieux étaient devenus riches. Pour remercier l'animal, ils le traitèrent comme un prince, lui donnant les mets les plus délicieux et la couche la plus moelleuse qui fût.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire de la découverte du trésor se répandit comme une traînée de poudre. Un voisin en perdit même le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Persuadé que le petit chien avait un don pour découvrir les trésors enfouis, il se rendit chez ses voisins afin qu'ils lui prêtent leur animal pour quelques jours.
« Nous aimons tellement notre chien que nous ne saurions nous séparer de lui, pas même une heure » lui dit le vieillard. Mais l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient refuser quoi que ce fût à un homme, ils finirent par lui prêter leur chien.
De retour chez lui, le voisin mena l'animal dans son jardin. Aussitôt, il s'arrêta, flaira le sol et se mit à gratter. Le voisin accourut, suivi de sa femme, qui portait une pioche. Ils creusèrent la terre, et trouvèrent un grand tas d'ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente colère. Il leva sa pioche avec rage et tua le petit chien. Le méchant homme courut en geignant chez ses bons voisins, et d'une petite voix leur dit : « Quel malheur ! Votre petit chien est mort brusquement en arrivant dans mon jardin. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous puissiez l'ensevelir. »
Avec beaucoup de tristesse, les deux vieux emmenèrent leur petit chien à l'endroit où il avait trouvé le trésor, et l'enterrèrent sous le vieux pin. Ils pleurèrent, car, dorénavant, ils n'avaient plus personne à aimer qu'eux-mêmes.
Cependant, une nuit, alors que le vieillard dormait, son chien lui apparut en rêve et lui dit : « Coupe l'arbre sous lequel je suis enseveli, et fais-en un mortier à riz. Cela te consolera. »
« Nous aimons tellement notre chien que nous ne saurions nous séparer de lui, pas même une heure » lui dit le vieillard. Mais l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient refuser quoi que ce fût à un homme, ils finirent par lui prêter leur chien.
De retour chez lui, le voisin mena l'animal dans son jardin. Aussitôt, il s'arrêta, flaira le sol et se mit à gratter. Le voisin accourut, suivi de sa femme, qui portait une pioche. Ils creusèrent la terre, et trouvèrent un grand tas d'ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente colère. Il leva sa pioche avec rage et tua le petit chien. Le méchant homme courut en geignant chez ses bons voisins, et d'une petite voix leur dit : « Quel malheur ! Votre petit chien est mort brusquement en arrivant dans mon jardin. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous puissiez l'ensevelir. »
Avec beaucoup de tristesse, les deux vieux emmenèrent leur petit chien à l'endroit où il avait trouvé le trésor, et l'enterrèrent sous le vieux pin. Ils pleurèrent, car, dorénavant, ils n'avaient plus personne à aimer qu'eux-mêmes.
Cependant, une nuit, alors que le vieillard dormait, son chien lui apparut en rêve et lui dit : « Coupe l'arbre sous lequel je suis enseveli, et fais-en un mortier à riz. Cela te consolera. »
Dès son réveil, le vieillard raconta son rêve à sa femme. Celle-ci lui conseilla de suivre les instructions du chien. Il avait toujours été gentil avec eux, et son message ne pouvait être qu'un bon présage. Le vieux coupa l'arbre, et fit de son tronc un grand et beau mortier. Le temps de la récolte du riz était arrivé. Le vieillard prit son nouveau mortier et y entassa les grains. Mais au lieu de grains, il en sortit une quantité de pièces d'or brillantes. Les deux vieux se réjouirent de tout leur cœur.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire du mortier se répandit comme une traînée de poudre. Le voisin envieux en perdit le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Il retourna chez ses voisins et leur demanda de lui prêter leur mortier à riz. « Nous aimons tellement notre mortier que nous ne saurions nous séparer de lui, pas même une heure », lui dit le vieillard.
Mais l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient refuser quoi que ce fût à un homme, ils finirent par lui prêter leur mortier. De retour chez lui, le voisin se mit vite à éplucher des grains de riz. Aidé de sa femme, il en amena des ballots entiers, car il comptait bien faire une riche récolte de pièces d'or. Mais, cette fois encore, son avidité fut durement châtiée. Au lieu de pièces d'or, il ne sortit des grains que d'affreuses ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente colère. Il prit un marteau et, avec rage, brisa le mortier en petits morceaux, qu'il brûla.
Le méchant homme courut en geignant chez ses voisins et d'une petite voix leur dit : « Quel malheur ! Votre mortier s'est mis à flamber sans raison. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous ne l'attendiez pas en retour. »
Les bons vieux furent naturellement très peinés en apprenant ce qui était arrivé. Ils allèrent se coucher avec beaucoup de tristesse dans le cœur. Mais une fois encore, le vieil homme vit son chien en rêve. Celui-ci le consola et lui dit d'aller chez son voisin et de lui prendre les cendres du mortier brûlé, de les emporter sur la grand-route et, lorsque le roi passerait, de grimper sur les cerisiers encore dénudés et d'y répandre les cendres. Au passage du cortège royal, les cerisiers fleuriraient aussitôt, dans toute leur splendeur.
Mais l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient refuser quoi que ce fût à un homme, ils finirent par lui prêter leur mortier. De retour chez lui, le voisin se mit vite à éplucher des grains de riz. Aidé de sa femme, il en amena des ballots entiers, car il comptait bien faire une riche récolte de pièces d'or. Mais, cette fois encore, son avidité fut durement châtiée. Au lieu de pièces d'or, il ne sortit des grains que d'affreuses ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente colère. Il prit un marteau et, avec rage, brisa le mortier en petits morceaux, qu'il brûla.
Le méchant homme courut en geignant chez ses voisins et d'une petite voix leur dit : « Quel malheur ! Votre mortier s'est mis à flamber sans raison. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous ne l'attendiez pas en retour. »
Les bons vieux furent naturellement très peinés en apprenant ce qui était arrivé. Ils allèrent se coucher avec beaucoup de tristesse dans le cœur. Mais une fois encore, le vieil homme vit son chien en rêve. Celui-ci le consola et lui dit d'aller chez son voisin et de lui prendre les cendres du mortier brûlé, de les emporter sur la grand-route et, lorsque le roi passerait, de grimper sur les cerisiers encore dénudés et d'y répandre les cendres. Au passage du cortège royal, les cerisiers fleuriraient aussitôt, dans toute leur splendeur.
Le matin suivant, le vieillard alla chez son voisin et emporta les cendres de son mortier. Et suivant les conseils du chien, il les mit dans un sac et s'en alla sur la grand-route, là où les cerisiers étaient encore nus, car ce n'était pas la saison où les arbres se parent de leur robe de fleurs multicolores et odorantes.
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna à ses soldats de saisir le vieux et de le châtier. Mais le vieillard, sans se laisser intimider, prit les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt tout fleurit, et l'air s'emplit d'un parfum enivrant. Le roi en fut si charmé et intrigué qu'il offrit de riches présents au vieillard, et le fit venir dans son château pour l'honorer.
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna à ses soldats de saisir le vieux et de le châtier. Mais le vieillard, sans se laisser intimider, prit les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt tout fleurit, et l'air s'emplit d'un parfum enivrant. Le roi en fut si charmé et intrigué qu'il offrit de riches présents au vieillard, et le fit venir dans son château pour l'honorer.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire des cendres du mortier se répandit comme une traînée de poudre. Le voisin envieux en perdit le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Il ramassa les cendres du mortier qui restaient encore dans la cheminée, et se mit en route pour faire fleurir lui aussi les cerisiers en l'honneur du roi, puisque le vieillard en avait été tellement récompensé.
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna à ses soldats de se saisir du voisin envieux afin de le châtier. Celui-ci prit par poignées les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt d'affreuses ordures puantes et de vieux os volèrent jusqu'au visage du roi et des hommes de sa suite en salissant leurs vêtements. Les gardes attrapèrent le méchant homme et le rouèrent de coups. Ils le ligotèrent et le jetèrent en prison, où il resta de longues années.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire du voisin envieux se répandit comme une traînée de poudre. Lorsqu'il fut enfin remis en liberté, personne ne voulut avoir affaire à lui, et il mourut piteusement peu de temps après.
Quant aux deux vieux, ils n'oublièrent jamais leur cher petit chien. Ils vécurent cependant heureux jusqu'à la fin de leur vie.
À peine arrivé, il vit venir sur la route le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier, et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna à ses soldats de se saisir du voisin envieux afin de le châtier. Celui-ci prit par poignées les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres des alentours. Aussitôt d'affreuses ordures puantes et de vieux os volèrent jusqu'au visage du roi et des hommes de sa suite en salissant leurs vêtements. Les gardes attrapèrent le méchant homme et le rouèrent de coups. Ils le ligotèrent et le jetèrent en prison, où il resta de longues années.
Mais les nouvelles se propagent vite et, dans le petit village, l'histoire du voisin envieux se répandit comme une traînée de poudre. Lorsqu'il fut enfin remis en liberté, personne ne voulut avoir affaire à lui, et il mourut piteusement peu de temps après.
Quant aux deux vieux, ils n'oublièrent jamais leur cher petit chien. Ils vécurent cependant heureux jusqu'à la fin de leur vie.