L'inconnu pénétra dans l'une d'elles, plus vaste et somptueuse que les autres. Tao le suivit. Ils arrivèrent dans une salle immense, où une très belle femme était assise sur un trône majestueux. Elle portait dans les cheveux un
diadème, qui scintillait de mille feux.
« Merci d'être venu, murmura-t-elle. Mon royaume court un grand danger et tu es le seul à pouvoir le sauver. » Tao se courba dans un profond salut. « Ce sera un honneur pour moi, Votre Majesté », balbutia-t-il.
« Je vais te présenter à ma fille, poursuivit la reine d'une voix douce. Je considère tous mes sujets comme mes propres enfants, mais je tiens à ma fille bien plus qu'à moi-même. »
Tao crut entendre des milliers de clochettes d'or, et une jeune fille, également très belle, entra dans la pièce. Son visage était pâle comme le lys, et ses cheveux de
jais coulaient en cascade le long de son dos. L'air infiniment triste, elle alla s'asseoir à côté de la reine, sur une chaise en or.
À peine se fut-elle installée qu'une dame de la cour entra, tout essoufflée, en hurlant : « Le monstre, le monstre ! » La reine se leva. « Voilà le malheur dont je viens de te parler. Je t'en supplie, Tao, aide ma fille. Elle a pour mission de reconstruire une capitale, mais sans toi, jamais elle n'y parviendra. »