Aucune histoire trouvée
Supprimer les filtres
Les moitiés
L'histoire
Il baissa les yeux et admira les océans, les fleuves, les lacs qui regorgeaient de bêtes à écailles, de dauphins et d'autres mammifères colossaux et microscopiques. Il admira de même la terre tout égayée de bêtes à cornes, de bêtes à poils gigantesques et minuscules. Il s'émerveilla de voir, dans les airs, quantité de bêtes à plumes de tout poil. Papabondieu trouvait que tout cela était bon.
Il décida alors de créer l'humanité. Il prit de l'argile et fit trois boules, deux petites pour deux têtes et une grosse, pour un ventre. Avec un long boudin, il fit quatre bras et quatre jambes. Il rassembla le tout auquel il donna deux sexes et posa cette créature androgyne sur le sol.
L'humanité fraîchement créée se mit à rouler à grand fracas, s'appuyant tantôt sur les mains tantôt sur les pieds. Papabondieu arrivait à supporter ce vacarme car il avait une grande capacité de concentration, mais la vitesse avec laquelle la créature androgyne se reproduisait le laissait pantois. « Il est à craindre qu'à ce rythme, il n'y aura, d'ici peu, plus de place pour tout ce monde sur terre. » Papabondieu ne fit ni une ni deux, il dégaina sa machette et… raaaa ! coupa son œuvre en deux moitiés.
Pour la première fois, l'humanité divisée en mâles et femelles se retrouva debout sur ses pieds et se mit à courir, courir, courir. Où allait-elle et, grand dieu, que cherchait-t-elle ? Chacun cherchait la moitié qu'on lui avait enlevée. Beaucoup la cherchent encore. Il y a tant de monde sur terre que ce n'est pas chose facile de tomber sur la bonne moitié. Quand on se trompe, c'est la déveine, mais quand on la trouve, c'est le bonheur.
L'humanité fraîchement créée se mit à rouler à grand fracas, s'appuyant tantôt sur les mains tantôt sur les pieds. Papabondieu arrivait à supporter ce vacarme car il avait une grande capacité de concentration, mais la vitesse avec laquelle la créature androgyne se reproduisait le laissait pantois. « Il est à craindre qu'à ce rythme, il n'y aura, d'ici peu, plus de place pour tout ce monde sur terre. » Papabondieu ne fit ni une ni deux, il dégaina sa machette et… raaaa ! coupa son œuvre en deux moitiés.
Pour la première fois, l'humanité divisée en mâles et femelles se retrouva debout sur ses pieds et se mit à courir, courir, courir. Où allait-elle et, grand dieu, que cherchait-t-elle ? Chacun cherchait la moitié qu'on lui avait enlevée. Beaucoup la cherchent encore. Il y a tant de monde sur terre que ce n'est pas chose facile de tomber sur la bonne moitié. Quand on se trompe, c'est la déveine, mais quand on la trouve, c'est le bonheur.
Collectif, Contes d'Amérique, ill. Bertrand Dubois, rue des enfants
Découvrir
Créer des personnages en pâte à sel
Créer des personnages en pâte à sel
Comme Papabondieu dans l'histoire, tu peux réaliser facilement des personnages, des animaux, des étoiles… en pâte à sel !
Les ingrédients et les ustensiles
- De l'eau du robinet.
- De la farine bon marché.
- Du sel fin.
- Un saladier.
- Une cuillère en bois.
- Une tasse ou un verre.
La réalisation
• Remplis deux tasses de farine et verse-les dans le saladier.
• Remplis une tasse de sel et verse-la sur la farine.
• Remplis la moitié d'une tasse d'eau et verse-la sur la farine et le sel.
• Mélange avec la cuillère en bois jusqu'à ce que la pâte épaississe.
• Pétris la pâte à la main pour qu'elle devienne malléable comme de la pâte à modeler. Si elle est trop dure, ajoute un peu d'eau. Si elle est trop liquide, ajoute un peu de farine. La pâte ne doit pas être trop collante.
• Malaxe la pâte avec les mains et confectionne des boules et des boudins de différentes tailles pour former une tête, un corps, des bras et des jambes…
Une fois tes personnages terminés, laisse-les sécher pendant une demi-journée dans un endroit sec, cela évite que tes réalisations se déforment à la cuisson.
Demande ensuite à un adulte de les passer au four pendant environ une heure (entre 75°C et 110°C, si le four est plus chaud, la pâte va gonfler).
Le temps de cuisson dépend du temps de séchage, de la grosseur de l'objet à cuire et de la quantité d'eau que tu as mis dans la pâte : plus il y en a, plus c'est long ! Comme pour les gâteaux, il faut surveiller la cuisson de tes réalisations.
Une fois qu'elles sont dures, tu peux les sortir du four.
Demande ensuite à un adulte de les passer au four pendant environ une heure (entre 75°C et 110°C, si le four est plus chaud, la pâte va gonfler).
Le temps de cuisson dépend du temps de séchage, de la grosseur de l'objet à cuire et de la quantité d'eau que tu as mis dans la pâte : plus il y en a, plus c'est long ! Comme pour les gâteaux, il faut surveiller la cuisson de tes réalisations.
Une fois qu'elles sont dures, tu peux les sortir du four.
S'il te reste de la pâte à sel fraîche, range-la dans un sac en plastique, tu pourras la réutiliser plus tard.
Le jeu
Écouter l'histoire
Il baissa les yeux et admira les océans, les fleuves, les lacs qui regorgeaient de bêtes à écailles, de dauphins et d'autres mammifères colossaux et microscopiques. Il admira de même la terre tout égayée de bêtes à cornes, de bêtes à poils gigantesques et minuscules. Il s'émerveilla de voir, dans les airs, quantité de bêtes à plumes de tout poil. Papabondieu trouvait que tout cela était bon.
Il décida alors de créer l'humanité. Il prit de l'argile et fit trois boules, deux petites pour deux têtes et une grosse, pour un ventre. Avec un long boudin, il fit quatre bras et quatre jambes. Il rassembla le tout auquel il donna deux sexes et posa cette créature androgyne sur le sol.
L'humanité fraîchement créée se mit à rouler à grand fracas, s'appuyant tantôt sur les mains tantôt sur les pieds. Papabondieu arrivait à supporter ce vacarme car il avait une grande capacité de concentration, mais la vitesse avec laquelle la créature androgyne se reproduisait le laissait pantois. « Il est à craindre qu'à ce rythme, il n'y aura, d'ici peu, plus de place pour tout ce monde sur terre. » Papabondieu ne fit ni une ni deux, il dégaina sa machette et… raaaa ! coupa son œuvre en deux moitiés.
Pour la première fois, l'humanité divisée en mâles et femelles se retrouva debout sur ses pieds et se mit à courir, courir, courir. Où allait-elle et, grand dieu, que cherchait-t-elle ? Chacun cherchait la moitié qu'on lui avait enlevée. Beaucoup la cherchent encore. Il y a tant de monde sur terre que ce n'est pas chose facile de tomber sur la bonne moitié. Quand on se trompe, c'est la déveine, mais quand on la trouve, c'est le bonheur.
L'humanité fraîchement créée se mit à rouler à grand fracas, s'appuyant tantôt sur les mains tantôt sur les pieds. Papabondieu arrivait à supporter ce vacarme car il avait une grande capacité de concentration, mais la vitesse avec laquelle la créature androgyne se reproduisait le laissait pantois. « Il est à craindre qu'à ce rythme, il n'y aura, d'ici peu, plus de place pour tout ce monde sur terre. » Papabondieu ne fit ni une ni deux, il dégaina sa machette et… raaaa ! coupa son œuvre en deux moitiés.
Pour la première fois, l'humanité divisée en mâles et femelles se retrouva debout sur ses pieds et se mit à courir, courir, courir. Où allait-elle et, grand dieu, que cherchait-t-elle ? Chacun cherchait la moitié qu'on lui avait enlevée. Beaucoup la cherchent encore. Il y a tant de monde sur terre que ce n'est pas chose facile de tomber sur la bonne moitié. Quand on se trompe, c'est la déveine, mais quand on la trouve, c'est le bonheur.